Nous sommes convaincus que la prochaine grande avancée dans le domaine des carburants consistera à créer des biocarburants de pointe à partir de produits agricoles énergétiques, d’arbres ou de déchets. Les biocarburants actuels comme l’éthanol ou les diesters sont élaborés à partir de produits agricoles classiques tels que le blé, le maïs et le colza, qu’il est possible de mélanger dans les essences ou le gazole dans des proportions réduites (typiquement entre 5% et 10%) pour obtenir une réduction limitée mais utile des émissions de gaz carbonique.
Les biocarburants sont une voie prometteuse qui va monter en puissance. Le programme européen visant à incorporer en moyenne 10 % de biocarburants dans les essences et diesels d'ici 2015 est un objectif ambitieux mais qui n'est pas hors d'atteinte. Les biocarburants sont un apport essentiel pour l'avenir mais ne pourront jamais couvrir l'ensemble des besoins. Certains groupes pétroliers, comme BP, s'intéressent aujourd'hui à la 2ème génération de biocarburants fondés sur la transformation de plantes nouvelles qui se contenteront de moins d'eau et d'engrais et ne rentreront pas en concurrence avec les cultures agricoles classiques. Cette voie ainsi que des recherches dans les biosciences permettront de créer une véritable filière des bio-cultures énergétiques.
BP s'y emploie avec 500 millions de dollars consacrés à la recherche dans les biosciences au cours des 10 prochaines années. Selon les estimations de BP, il n’est pas impossible qu’à terme les biocarburants mélangés aux carburants classiques puissent couvrir plus d’un tiers des besoins énergétiques de l’automobile de la planète.
Les biocarburants avancés qui font l’objet des recherches actuelles pourraient être élaborés à partir de matières végétales ne nécessitant pas de méthodes d’agriculture intensive comme les arbres tels que les saules, les résidus tels que la paille ou les déchets organiques solides provenant des centres d’assainissement urbains.
Les cultures de biomasse absorbent le gaz carbonique au cours de leur croissance, réduisant les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère avant d’être transformées en carburant. Nos recherches laissent supposer que de tels carburants pourraient être mélangés à des carburants classiques pour réaliser une réduction des gaz à effet de serre d’environ 25%.
Le groupe BP ne s’arrête pas là, d’importants investissements ont été dernièrement engagés sur la recherche et des partenariats nous permettant d’accélérer la venue de biocarburants de seconde génération.